Programme définitif et résumés des intervenants

 Programme définitif au format pdf et Résumés des intervenants résumés des intervenants (2,5 MB.)

Le programme définitif du colloque a été mis en ligne sur ce site Web le 06 septembre 2011.

Lien direct vers toutes les vidéos

Vidéos du colloque sur : http://mediakiosque.univ-pau.fr/

Appel à communication

L’objectif de ce colloque ouvert aux chercheurs issus des différentes disciplines des sciences sociales et humaines est d’explorer le processus de patrimonialisation de la nature dans sa composante géographique.

La patrimonialisation, mouvement sociétal de grande ampleur tout au long du XXe siècle, peut se définir comme des procédures d'appropriation développées par plusieurs intervenants ou groupes sociaux qui mettent en exergue des valeurs (mémoire, esthétique, singularité…) permettant à des objets d'acquérir la qualité de patrimoine. Ces biens communs à transmettre aux générations futures, prémices humanisés du développement durable, ont connu une expansion sans précédent pour reprendre une expression de Françoise Choay.

Ces deux dimensions de l'appropriation patrimoniale ont eu des conséquences directes sur l’espace : on a assisté à une expansion spatiale des étendues patrimonialisées qui a bousculé les logiques de représentations et de gestion.

Si cette dernière dimension a été particulièrement travaillée (conservation, protection, mise en valeur, ressource territoriale…), la compréhension des représentations et des valeurs qui sous-tendent le processus de patrimonialisation reste davantage à explorer, notamment en ce qui concerne les objets dits « naturels ». Les patrimoines naturels ont souvent été considérés comme des "cathédrales" de la nature, limités spatialement et à ce titre, envisagés et traités comme de quasi-monuments. Peut-on aujourd'hui se contenter de « coller » aux critères des objets mobiliers et des monuments bâtis pour construire les valeurs patrimoniales de la nature ?

En effet, le patrimoine naturel s’est lui aussi considérablement étendu et on le retrouve étroitement relié voire imbriqué aux notions d’écosystème, d'environnement de développement durable, etc. On l’associe même à des activités socio-économiques traditionnelles (pastoralisme par exemple). Le patrimoine naturel est ainsi sorti de la dimension « wilderness » rendant de plus en plus floue la limite entre nature et culture pour englober des objets de plus en plus divers, de la réserve intégrale à la nature en ville en passant par le parc naturel régional. Cette évolution repose-t-elle sur un changement de sens et l'émergence de nouvelles valeurs ?

D’autant que le processus ne se cantonne pas à la protection officielle. Il existe des voies différentes où l’on observe des phénomènes émergents et spontanés portés par des individus, des collectifs (mouvements associatifs par exemple) dont il serait intéressant d’analyser les discours, les images, les archétypes, voire les contradictions. De quels lieux et de quels objets se saisissent-ils ? Et à quelles échelles spatiales ? Comment ce mouvement de société s’articule-t-il avec les mondes scientifique, institutionnel, politique et économique : le patrimoine naturel, par effet de médiation, ne sert-il pas d’écran sémantique à des discours et des valeurs forts différents ?

Les communications attendues issues des différentes disciplines des Sciences Humaines et Sociales porteront donc sur le processus de patrimonialisation d'espaces naturels, son contexte d’émergence, ses enjeux et les valeurs qui le sous-tendent. Les thématiques suivantes pourront par exemple être développées :

Télécharger l'appel à communication au format pdf

 

UPPA
CNRS
SET